Egeablog - Ecosse - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearEcosse indépendante: sympa ? Ben... mais... - le concombre masquéurn:md5:d8c8923a6ba8d668c89f0d6bc20cfa052014-09-13T18:06:07+02:002014-09-13T18:56:25+02:00le concombre masqué<p>Le Chardon me déçoit un peu: prétendre s'opposer à la volonté du premier peuple britannique voulant rejoindre la zone euro... Parce que j'imagine que c'est la motivation des descendants de Robert Bruce, en un mouvement convergeant de celui d'un autre peuple voulant son indépendance pour rejoindre l'Euro(pe), un peu plus à l'Est? Alors quoi, ne les décourageons pas, des fois que cela puisse inciter les Polonais qui réussissent le tour de force de présider le Conseil de l'Europe sans souhaiter adhérer à l'euro...</p>
<p>D'ailleurs cher Chardon, quid si l'Ecosse indépendante décidait dans la foulée de rejoindre notre glorieuse devise (je parle de l'euro bien entendu) tandis que le Royaume un peu moins uni votait dans le même temps sa sortie de cette si peu unie et dans son cas fort lâche union pas tellement européenne non plus quand on y pense? Hum? Penses-y comme dirait Jean Carmet, les choses derrière les choses. Ce serait farce (ou haggis, comme on veut).</p>
<p>Quant au nucléaire, qui croit encore soixante ans après les accords Lemnitzer-MacMillan (gasp, un écossais!!) que le UK est une puissance plus nucléaire que la RFA qui elle aussi emporte en soutes de ses Tornados ou Eurofighter des bombes nucléaires made in US depuis des décennies? Au contraire, la disparition du pseudo fait nucléaire britannique éviterait à la France de subir le souffle sur sa nuque de l'allié from behind lui serinant qu'elle aussi devrait se satisfaire de ses Polaris (enfin, vous me comprenez!).... Si l'Ecosse liquide le faut semblant nucléaire britannique, la France est plus solide, unique puissance véritablement nucléaire d'Europe. Ca se plaid (écossais).<br />
Et puis, nonobstant votre futur, nous ne sommes pas qualifiés pour voter, alors nous verrons quelle "fleur" l'Ecosse sortira de cet été indien.</p>
<p><ins>ALC</ins> : Entendre le concombre masqué défendre l'indépendance écossaise au motif que ça renforcerait l'euro!!! Je rêve absolument. Ou alors ce deuxième degré est tellement maîtrisé que je suis tombé dans le piège.</p>Ecosse indépendante: sympa ? Ben... mais... - Yves Cadiouurn:md5:912f07202a59b23a25050519fc7b53462014-09-13T17:16:50+02:002014-09-13T18:54:15+02:00Yves Cadiou<p>Je voterai OUI précisément pour les motifs que vous invoquez pour voter non. Je voterai oui et ce ne sera pas pour les raisons « malsaines », « un peu mesquines », « un peu troubles », « légèrement vicieuses », « qui écorchent la bouche », « sentimentales », « en souvenir de... » mais bien au regard de l'intérêt français (j'évacue le prétendu « intérêt européen » aussi longtemps que personne ne m'explique ce que ça veut dire).<br />
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Les mouvements indépendantistes en seront peut-être renforcés ça et là, chez certains de nos voisins qui voudraient être, mais ne sont pas, des Nations ou des États. Ce n'est pas le cas de la France où les indépendantismes ne sont vigoureux que dans la mesure où ils savent qu'on ne les prendra pas au mot.<br />
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Ce que vous appelez « le vide politique » que vous voyez un peu partout et que l'indépendance écossaise incitera à combler dans des conditions encore indécises (conditions que vous appelez « l'offre marginale »), je dois dire au risque de surprendre que ce vide politique n'existe pas chez nous. Certes nous souffrons d'une vacuité politicienne, d'un problème institutionnel qui s'est développé depuis quarante ans, parce que nous donnons tous les cinq ans un pouvoir absolu à un individu sélectionné par les partis politiques. Or ceux-ci ne sont rien de plus que des coalitions d'élus locaux : nos monarques provisoires, incompétents et présentés à nos suffrages par des incompétents, nous condamnent à la vacuité politique mais nous ne souffrons pas à proprement parler de « vide politique » : les blogs confirment tous les jours, après qu'un referendum l'a démontré en 2005, que la pensée politique en France est vivace et que le TINA n'y fonctionne pas.<br />
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La chute de puissance britannique ne sera pas une mauvaise nouvelle pour la France, au contraire. Les British sont de notre côté seulement quand ils sont faibles : voyez leur indifférence à notre égard en 1870, voyez à l'inverse leur sollicitude en juin 40 du fait des progrès de l'aviation.<br />
S'il est vrai (je ne sais pas, mais supposons) que nous devrions nous appuyer sur Londres pour équilibrer Berlin, ceci ne résulterait que de la nullité de notre classe politique : le soutien d'une puissance étrangère est indispensable à ceux qui n'ont pas assez de force de caractère ni de hauteur de vue pour développer leur propre conception des affaires du monde et appuyer leur action exclusivement sur la volonté du Peuple de France. De ce point de vue Londres nous sert de béquille : je réfute cet argument parce que je ne veux pas croire que nous serons éternellement gouvernés comme nous le sommes depuis quarante ans.<br />
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Quant au hard-power, nous sommes déjà depuis longtemps les seuls à en jouer (en cohérence avec mon paragraphe précédent, je précise que pour notre personnel politique, c'est plus par obligation que par conviction) parce que notre armement nucléaire est indépendant, au contraire de l'arsenal britannique. Un OUI écossais ne changera rien pour nous dans ce domaine. Il est vrai que la pression sur notre propre arme sera plus forte et que nos décideurs devront résister aux arguments qui ont convaincu les Ukrainiens de signer le memorandum de Budapest en 1994 avec les résultats que l'on voit vingt ans plus tard. Mais là encore je me refuse à le croire : nous ne sommes pas des Ukrainiens abasourdis par quatre-vingts années de communisme. Si un politicien français cédait aux pressions contre notre armement nucléaire, non seulement il mettrait en jeu sa sécurité personnelle et celle de ses affidés mais ce serait inutilement car sa décision ne serait pas suivie d'effet. Je peux me tromper, bien sûr, mais en France aucun décideur n'a intérêt à prendre le risque de déclencher de cette façon des élections anticipées.<br />
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Quant au risque de fragilisation des États, vous avez certainement raison. Mais charité bien ordonnée, commençons par consolider le nôtre qui souffre du manque de légitimité de la démocratie dite « représentative ». Sympa l'indépendance et finalement je voterai oui.</p>Ecosse indépendante: sympa ? Ben... mais... - Ph Davadieurn:md5:d8fe44a4a2b6875fd3d26a02de3a239d2014-09-13T13:24:47+02:002014-09-13T18:52:04+02:00Ph Davadie<p>Certes, mais ce discours est rationnel, or ces questions sont forcément irrationnelles. Des votes poussés par la raison n'auraient jamais amené à l'indépendance de certains États, incapables de survivre et au profit desquels l'ancienne puissance coloniale doit intervenir.<br />
Sékou Touré (je crois) disait "mieux vaut l'indépendance dans la pauvreté que la richesse dans l'esclavage".<br />
Le billet "impressions d'Ecosse" sur mon blog (<a title="http://informatiques-orphelines.fr//index.php?post/2014/05/29/Entreprise-et-ind%C3%A9pendance%2C-impressions-d-%C3%89cosse" href="http://informatiques-orphelines.fr//index.php?post/2014/05/29/Entreprise-et-ind%C3%A9pendance%2C-impressions-d-%C3%89cosse" rel="nofollow">http://informatiques-orphelines.fr/...</a>) est illustré d'une photo placardée dans les rues d’Édimbourg (entre autres) qui montre le niveau du débat.</p>
<p>Le vote pour l'indépendance de l’Écosse n'est-il pas en fait à l'image du cyberespace à savoir qu'il impose de se poser des questions qu'on croyait résolues ad vitam aeternam ? Une des premières étant d'interroger les États centraux quant à leur rôle et utilité. Malheureusement, la réponse la plus souvent entendue consiste à dire qu'on ne change pas une équipe qui gagne. Mais il se trouve que l'équipe ne gagne plus vraiment.<br />
Alors, que faire ?<br />
Mitterrand, en son temps, avait choisi de s'arrimer à Kohl. Puis Kohl s'est intéressé à ses territoires de l'est occupés. Était-ce raisonnable ?<br />
La mission d'un chef d’État n'est-elle pas aussi de faire une politique raisonnable et efficace à partir des souhaits irraisonnés de ses concitoyens ?</p>