Egeablog - Mot-clé - Belgique2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearWallonie, Europe, CETA soeururn:md5:11820833929206855f6121d1f8975a052016-10-29T14:04:00+01:002016-10-29T14:04:00+01:00Olivier KempfGéopolitique européenneBelgiqueBruxellesCETAMondialisationUEWallonie<p style="text-align: justify;">Le refus par le parlement wallon du traité CETA a occupé l'espace médiatique. Les européistes nous ont expliqué que "c'était une faillite de l'Europe", confondant comme d'habitude Europe et Union Européenne. L'affaire a révélé bien des choses qui vont au-delà de cette sotte simplification selon laquelle "l'ultra minorité wallone" s'opposait à "l'immense majorité européenne". Mais en matière de propagande, la simplification est le b-a-ba de la rhétorique.</p>
<p style="text-align: justify;"><img alt="Le Parlement de Wallonie s'est finalement décidé à voter en faveur du CETA (image d'illustration)." class="img_resp_full" itemprop="image" src="http://static.lexpress.fr/medias_11197/w_640,h_360,c_fill,g_north/v1477541588/des-membres-du-parlement-europeen-participent-a-une-session-sur-le-traite-de-libre-echange-entre-le-canada-et-l-europe-ceta-le-26-octobre-2016-a-strasbourg_5733025.jpg" /></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/ceta-le-parlement-de-wallonie-donne-son-feu-vert-a-la-signature-du-traite_1845523.html">Source</a></p> <p style="text-align: justify;">Tout d'abord, le refus de Paul Magentte, président du parlement Wallon, a démontré l'ineptie des réformes institutionnelles promues par les Flamands depuis trois décennies. Ils y voyaient le moyen de reprendre la main face à des Wallons dominants, voici que ceux-ci ont profité du nouvel équilibre institutionnel pour défendre leur point de vue. Tel est pris qui croyait prendre !</p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà, signalons que cela fait plus d'un an que la Wallonie signale ses réticences, demande des aménagements et n'obtient des institutions bruxelloises (les européennes, pas les belges, mais aussi les belges, enfin vous m'avez compris) qu'un silence méprisant. Oh ! surprise , des fonctionnaires européens pourraient ne pas considérer les Parlements avec souci ?</p>
<p style="text-align: justify;">D'où l'argument, par exemple chanté par l'inénnarable A. Le Parmentier du Monde (vous savez, le tabloid français histérique), que 3 millions de Wallons n'allainet pas imposer leur loi à 500 millions d'Européens. Conception bizarre de la démocratie car elle suggère que les 497 autres sont tout à fait d'accoord avec le CETA. Or, il se trouve que celui-ci suscite bien des résistances à travers l'Europe, en Allemagne, au Danemark, en France même, en Roumanie, etc... De plus, nous suivons ici une "procédure mixte" qui signifie que le traité doit être validé par les 38 ou 40 parlements compétents. Pourquoi 40 : parce que suivant l'organisation institutionnelle de l'Europe mais aussi des Etats membres, les Parlements des Etats fédérés à l'intérieur des Etats membres ont aussi le droit de se prononcer, ce qui est le cas de la Wallonie.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, La Wallonie n'est que le premier des 38 ou 40 parlements à se prononcer : ballot, non, de dire que le premier est anti démocratique quand il en reste 39 à se prononcer ? Rien ne dit en effet qu'un ou plusieurs autres ne se prononceront pas contre.</p>
<p style="text-align: justify;">Triomphalement toutefois, les institutions euroépennes, à force de négociations avec les Wallons, ont trouvé un moyen de sortir de ce blocage en accordant des exemptions. M. Tusk nous explique qu'il va donc pouvoir signer dimanche avec le CanadienTrudeau. Le seul problème, c'est que cette signature prend effet le temps que les 37 ou 39 parlements restants ratifient le traité, ce qui prend des années. Autrement dit, on applique dès maintenant, pour la ratification on verra plus tard.</p>
<p style="text-align: justify;">Je pourrais continuer ce ton grinçant. La chose est toutefois un peu plus grave. D'une part, constatons que la procédure "mixte" suivie est le signe d'un changement d'époque. On ne délègue plus n'importe quoi à la Commission et aux négociateurs européens, ce qui signifie que les Parlements nationaux (et régionaux dans certains cas) contrôlent le travail. Cela affaiblit les institutions européennes (singulièrement le Parlement européen) mais est finalement conforme à l'état de l'opinion. D'autre part, cela révèle que l'idéologie globaliste a de plus en plus de peine à s'imposer. Voici au fond ce que signifie la "vague populiste" que beaucoup dénoncent comme krypto-fasciste, mais qui signifie surtout que le grand moment idéologique "néo-libéral" débuté il y a trente-cinq ans touche à sa fin.</p>
<p style="text-align: justify;">L'affaire wallone n'est que le révélateur de ce nouveau mouvement de fond. Les fonctionnaires bruxellois devront s'y faire.</p>
<p style="text-align: justify;">O. Kempf</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/10/29/Wallonie%2C-Europe%2C-CETA-soeur#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2118Attentats de Bruxelles : une première analyseurn:md5:912a5d745e3c3950abb63773889340fc2016-03-28T16:36:00+01:002016-03-28T16:36:00+01:00Olivier KempfGuerre irrégulière, contre-insurrectionAl QaidaAttentatsBelgiqueBruxellesEIJihadisme<p>Comme toujours avec ces attentats en Europe (car en Europe, personne ne fait beaucoup attention aux très nombreux attentats en Afrique, au Moyen Orient ou en Asie centrale, bien plus massifs cependant), le commentateur se doit d’être prudent face à la vague d’émotion et de commentaires. La poussière est un peu retombée, on commence à avoir quelques indications de ce qui s’est passé et des zones d’ombres qui demeurent. Sans entrer dans ces détails de spécialistes de l’anti-terrorisme (ce que je ne suis pas), le stratégiste peut tout de même dire quelques mots.</p>
<p><img src="http://i.huffpost.com/gen/4139736/images/n-VICTIMES-ATTENTAT-BRUXELLES-large570.jpg" alt="" /> <a href="http://www.huffingtonpost.fr/2016/03/23/victimes-attentat-bruxelles-belgique_n_9528896.html">Source</a></p> <p>Tout d’abord pour constater une accélération du phénomène. Si jusqu’à 2014, on parlait encore des « loups solitaires » (M. Merah à Toulouse en 2012, M. Nemmouche à Bruxelles en 2014, Saint-Quentin Fallavier en juin 2015), l’année 2015 voit apparaître des attentats organisés en bande : aussi bien les attentats de Charlie (janvier 2015) que de Paris (13 novembre 2015) ou de Bruxelles (22 mars 2016). Non seulement le nombre d’agressions simultanées augmente (2 en janvier, 4 en novembre, 2 en mars 2016), mais aussi (corrélativement) le nombre d’attaquants et celui des victimes (désormais par dizaines). Enfin, le rythme s’accélère incontestablement, indiquant une dynamique. Or, rien n’indique un quelconque ralentissement. Le phénomène va nous occuper encore de longues années et impose donc de le penser en termes stratégiques, puisqu’il s’agit de violence armée soutenant une cause politique.</p>
<p>Sur le détail des attentats de Bruxelles, constatons un lien direct (à l’heure de l’écriture de ces lignes) entre la filière Abdeslam (celle des attentats de Paris) et celle des hommes-suicide de Zaventem et Maalbeek. Il semble que l’organisation de l’attentat lui-même ait été rapidement décidée par les frères el Bakraoui (qui auraient constitué le groupe de soutien logistique d’Abdeslam). Toutefois, lancer une telle opération signifie qu’ils disposaient par avance du matériel explosif : cela suggère une anticipation plus longue que le délai de quatre jours entre l’arrestation d’Abdeslam et les attentats. L’artificier probable demeure toujours en fuite.</p>
<p>Autrement dit, il y a bien des « réseaux » qui sont continus. La règle du cloisonnement qui prévaut normalement en pareil cas n’est pas observée. Soit par manque de professionnalisme, soit par la nature du recrutement qui se fait dans un milieu (au sens quasi écologique du terme) ne permettant pas ce cloisonnement : vivier géographique et familial, habitué à fonctionner en vase clos, ce qui rend difficile sa pénétration par les services de police mais permet aussi, une fois l’intrusion effectuée, de progresser dans les enquêtes. Ceci explique ainsi que le filet policier se resserre peu à peu, sans avoir toutefois la garantie de tout tenir, puisqu’à chaque fois on découvre de nouvelles ramifications.</p>
<p>Le lien avec l’État Islamique demeure évidemment une question centrale. Constatons qu’il y a encore une certaine initiative locale, puisque le communiqué de revendication de l’EI évoque des imprécisions dues aux premières déclarations sorties dans la presse, le soir des attentats : l’EI a appris comme tout le monde l’attentat et ses « détails ». Autrement dit, dans le cas de Bruxelles, l’EI central ne semble pas (j’insiste : ne semble pas) avoir directement organisé l’opération, même s’il l’avalise, conformément à une stratégie globale de diffusion du combat.</p>
<p>Cependant, cette opération sert l’EI qui accumule beaucoup de revers sur le terrain. Ayant perdu 14% de son territoire en 2015, certains experts notent qu’il a encore perdu 8% dudit territoire depuis le début de l’année. Autrement dit, la stratégie d’enracinement territorial marque le pas. Or, l’EI capitalise ses ressources militaires par l’afflux de combattants étrangers, qui ne viennent que s’ils ont la certitude de rejoindre « le bon camp » (à leurs yeux), celui qui mène au succès. En « continuant le combat » au moyen de ces attentats, l’EI pérennise son image de jusqu’au-boutiste auprès de sa cible de recrutement. Ce faisant, il polarise aussi l’attention de l’Occident qui le désigne comme l’ennemi numéro 1. Accessoirement, cela facilite la résilience d’Al Qaida qui continue son action plus discrètement et légitime son discours (« déclarer le califat est prématuré, mieux vaut une stratégie progressive ») et demeure actif au Yémen, en Syrie ou au Sahel.</p>
<p>La multiplication des attentats entraîne cependant un autre risque, celui de la crispation des sociétés visées. Les émotions successives laissent peu à peu place à une sourde hostilité envers l’islam, malgré le mot d’ordre du « pas d’amalgame ». En cela, l’EI risque de gagner son pari, celui de répandre la discorde chez l’ennemi.</p>
<p>D’autant que malgré les déclarations de solidarité, malgré le ciblage de l’UE, il est peu probable que la dernière attaque suscite une véritable unité parmi les Européens. Les uns se concentrent toujours sur la question des réfugiés, les autres sur la Russie, les derniers sur leur exit. Quant aux Américains, ils sont en pleine campagne électorale ce qui ne favorise pas les décisions stratégiques fondamentales.</p>
<p>Surtout, personne n’est vraiment d’accord sur une stratégie globale : faut-il continuer le combat en Syrie Irak ? Faut-il au contraire favoriser rapidement un processus de paix (et comment) ? Que faut-il faire au niveau européen pour empêcher ces jeunes de se radicaliser ? Que ce soit au niveau national ou au niveau européen, personne n’a de réponse. L’appel à un FBI européen revient comme une chimère, tout comme l’appel au fichage des passagers aériens (quel lien ici avec les attentats de Bruxelles ?). Au fond, l’Europe paraît impuissante, condamnée à subir, espérant que le feu s’éteigne de lui-même.</p>
<p>O. Kempf</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/03/28/Attentats-de-Bruxelles-%3A-une-premi%C3%A8re-analyse#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/208713/16 : attentats à Bruxelles et en Turquie, Obama et Karadjic, Labouérie et Modiglianiurn:md5:7bad48becd6e937fd0f6d4d4f308a7c52016-03-27T20:01:00+02:002016-03-29T06:41:07+02:00adminMiscellanéesAttentatsBelgiqueBosnieBruxellesCubaEIjihadismeSyrieTurquie<p>Attentats de Bruxelles : que dire sinon qu'ils étaient attendus et qu'ils ne marquent pas un terme, malgré la dissolution apparente du principal groupe ayant organisé les attaques du 13 novembre et du 22 mars. Le pessimisme demeure de circonstance, d'autant que l'EI subit des revers en série en Irak/Syrie. Aussi devrait-il multiplier les attentats afin de maintenir son pouvoir d'attrait auprès d'une jeunesse déboussolée et continuer de susciter des vocations pour venir renforcer les troupes. Pourtant, cela témoigne d'une inflexion de plus en plus marquée de sa stratégie. Alors qu'à l'origine l'EI voulait établir un califat d'où diffuser sa révolution, voici qu'il a procédé à deux évolutions :</p>
<p><img src="https://pbs.twimg.com/media/CeKeiUiUsAELBoD.jpg:large" alt="" /> <a href="https://pbs.twimg.com/media/CeKeiUiUsAELBoD.jpg:large">Source</a></p> <p>La première tient à l'extension du théâtre à la Libye, bien que distante, bien qu'africaine. Las, cette évolution a été à peu près bien anticipée par les Occidentaux qui ont mené, de façon couverte, tout une série d'actions pour prévenir la propagation du feu. Cependant, rien ne permet de dire de quel côté les armes vont basculer tant la situation libyenne demeure chaotique, la Tunisie voisine fragile, sans même parler du feu qui couve sous la cendre en Algérie ou en Égypte.</p>
<p>La seconde tient à l'extension du combat en terres lointaines, comme si l'EI reprenait la "stratégie au loin" qui était la marque d'AQ. Disons que l'EI marque plus de persévérance qu'AQ. Celui-ci, après les attentats de 2001, avait suscité ceux de Madrid puis de Londres (2003 et 2004) : pas assez pour susciter l'effroi, l'exaspération, les représailles, l’insurrection. Constatons la montée en puissance et en rythme de la série d'attaques orchestrées par l'EI : depuis 2014, le nombre mais aussi le bilan s'accroît sans cesse. Point n'est besoin d'être un vrai ou un faux expert du (cocher la case : terrorisme - islamisme - jihadisme - Moyen-Orient - Sécurité intérieure) pour prédire que l'EI poursuivra cette série. La seule incertitude réside dans les lieux : toujours le duo France Belgique, ou une extension à d'autres pays européens ?</p>
<p>Les attentats se succèdent à un rythme accéléré en Turquie. Sans surprise, le gouvernement accuse l'EI, pour voir l'attentat revendiqué quelques jours après par TAK, un groupuscule kurde radical en marge du PKK. Ici, on peut s’interroger : s’agit-il réellement d'activistes en rupture de ban de la principale organisation kurde (qui fait face à bien des échecs tactiques sur le terrain ) ou au contraire d'une activité organisée par le PKK qui a déjà fait montre, par le passé, de sa capacité à utiliser masques et sous-organisations ? Constatons cependant que ces attentat rappellent deux choses : d’une part, le terrorisme est un mode d'action, non une philosophie car il n'y a aucun ferment religieux dans le cas du TAK (corolaire, on ne fait pas la guerre au terrorisme mais à des organisations politiques utilisant le terrorisme comme mode d'action) ; d'autre part, le gouvernement turc constate chaque jour les impasses de sa stratégie intérieure et extérieure menée depuis trois ans.</p>
<p>Obama à Cuba : est-ce un "événement". Un symbole, je veux bien mais au fond, rien n'a vraiment changé, chacun campant sur ses positions. Mais Obama aura passé sa tournée à "renouer le dialogue" avec des pays en froid avec Washington : après Cuba, ce fut l'Argentine. Pas sûr que cette tournée diplomatique change les choses en profondeur.</p>
<p>Karadjic condamné à 40 ans de prison. Sa condamnation est une bonne chose. Je n'ai pas très bien compris les critiques de ceux qui trouvaient que ce n'était pas assez. Je constate simplement sa responsabilité et la notion de génocide retenue à charge. Quiconque a traîné dans les Balkans dans les années 1990 ne peut qu'être satisfait du résultat. Accessoirement, cela légitime les cours pénales qui , n'en déplaise aux lecteurs africains, ne sont pas uniquement dédiées à des dictateurs du continent noir.</p>
<p>Reprise de Palmyre. Le cessez-le feu avec les rebelles modérés permet aux Syriens (+ Russes + Hezbollah +...) de se tourner à l'est, contre l'EI. Celui-ci subit également les assauts de bataillons de rebelles soutenus par les États-Unis et venus du sud, notamment de Jordanie. Onotera l'absence de réaction de l'Occident, sinon le communiqué tardif de Washington qui dit que "chasser l'EI de Palmyre est une bonne chose". Maintenant que l'empire a parlé, nul doute que Paris, Londres et Berlin diront quelque chose de similaire. N'est-ce pas Obama qui disait l'an dernier "nous avons une stratégie contre l'EI" ?</p>
<p>Grand débat entre islamologues et experts du terrorisme (voir par exemple <a href="http://www.marianne.net/experts-islamologie-nos-comiques-croupiers-ne-font-pas-detail-100241432.html">ceci</a>). Pour les uns, le jihadisme est une idéologie de remplacement qui répond au vide idéologique de l'Occident (source occidentale). Pour les autres, il tire en grande partie ses excès de l'islam lui-même (source musulmane). Je confesse que je ne vois pas en quoi les deux thèses sont irréconciliables. Comment expliquer le succès du jihadisme aussi bien en terre d'islam qu'en Europe ? IL y a quand même à la fois une frustration (géopolitique et individuelle) et un refus du monde tel qu'il est (qu'on l'appelle "modernité" ou pas). La modernité n'est plus simplement occidentale. D'ailleurs, le jihadisme est un modernisme.</p>
<p>Décès de l'amiral Labouérie. Je confesse ne pas l'avoir lu (sinon peut-être quelques articles dans la RDN). Mais beaucoup me disent que c'était un grand monsieur de la stratégie. Voir ce <a href="http://lefauteuildecolbert.blogspot.be/2016/03/en-memoire-vice-amiral-descadre-guy.html">billet du Fauteuil de Colbert</a> et cet article <a href="http://fr.calameo.com/books/000558115c97f602c1d0a">Des principes de la guerre</a> mis en ligne par la RDN.</p>
<p><strong>Parutions</strong></p>
<p><a href="http://www.laprocure.com/nsa-delesse-claude/9791021008632.html">La NSA</a>, par Claude Delesse, chez Tallandier. Elle avait déjà publié un livre sur Echelon en 2012.</p>
<p>Les Presses universitaires de la Sorbonne viennent de publier un essai d'Olivier Zajec intitulé Nicholas <ins>John Spykman - L'invention de la géopolitique américaine</ins>. Saint-cyrien, diplômé de Sciences Po Paris, agrégé et docteur en histoire, Olivier Zajec est maître de conférence en science politique à Lyon III et enseigne la géopolitique et la stratégie théorique à l’École de guerre. <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2016/03/21/l-invention-de-la-geopolitique-americaine-5777599.html">Voir ici</a></p>
<p>Population et avenir n° 277. <ins>Climat et dynamique démographique</ins>. Le développement durable : impératif ou illusion ? - Les « métropoles » : des villes rayonnantes ou « hors-sol » ? - Démographie de la France : la double alerte - France : des réformes territoriales qui posent bien des questions - Alimentation et santé, une question de développement durable (exercice pédagogique). Voir www.population-demographie.org</p>
<p>Créée à l'initiative de quatre fondations - le Fonds Croix Rouge, la Fondation Action contre la Faim, la Fondation Handicap International et la Fondation Mérieux - la r<ins>evue Alternatives Humanitaires</ins> a vu le jour en février 2016. Réalisée avec le soutien d'universités et d'instituts partenaires, cette nouvelle revue bilingue, à vocation internationale, se consacre aux débats sur l'action humanitaire : Elle propose une réflexion sur les pratiques et les évolutions du secteur humanitaire Elle crée un espace de dialogue et une dynamique d'échange entre chercheurs en sciences humaines (sociologie, histoire, économie, anthropologie...) et praticiens de l'action humanitaire sur les défis auxquels notre secteur est confronté ; Elle ambitionne de mieux faire entendre sur la scène internationale les approches humanitaires françaises, puisant leurs racines dans le courant « sans-frontières », grâce à une mise en commun de moyens, de pensée et de projets. La revue Alternatives Humanitaires paraîtra trois fois par an, chaque numéro étant structuré autour d'une thématique. Elle se caractérise par la publication de contributions originales, validées par un comité de lecture indépendant. Le <a href="http://alternatives-humanitaires.org/fr/">premier numéro inaugural</a> tire les leçons de la lutte contre le virus Ebola et questionne l'éthique dans les interventions d'urgence.</p>
<p><a href="http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-08569-2">BOKO HARAM Parti pour durer</a> par Léon Koungou À l'instar de Boko Haram, le fondamentalisme s'appuie sur des supports variés, dont le ressort sociologique, qui lui assure un ancrage territorial. L'ancien empire de Kanem Bornou, (espace de vie des Kanouris), la forêt de Sambisa et les versants des Monts Mandara, érigés en proto-État, constituent le centre névralgique de Boko Haram. Tel est le défi qui interpelle les forces armées nationales du Nigéria, du Niger, du Cameroun, du Tchad et depuis peu la Force Multinationale Mixte.</p>
<p><strong>Articles, sites et liens</strong></p>
<ul>
<li><a href="http://lisbourg.wix.com/strategie">Stratégie 3D</a>, un nouveau site de stratégie.</li>
<li>(quelques idées de politique étrangère , <a href="https://www.washingtonpost.com/news/post-politics/wp/2016/03/21/donald-trump-reveals-foreign-policy-team-in-meeting-with-the-washington-post/">dites par Trump</a>. Intéressant, comme notamment le désengagement de l'OTAN. Ce gars bouscule vraiment l'établissement...</li>
<li><a href="http://ultimaratio-blog.org/fr/archives/7631">forces terrestres et réassurance</a></li>
<li><a href="http://www.franceinter.fr/depeche-libye-les-preuves-de-la-surveillance-numerique-made-in-france">Libye : les preuves de la surveillance numérique Made in France</a></li>
<li><a href="http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/24/la-securite-au-sahel-se-construit-sans-l-algerie-jusqu-a-quand_4889730_3212.html#W0Rk2zYvFPJp1Jes.99">La sécurité au Sahel se construit sans l’Algérie : jusqu’à quand ?</a></li>
</ul>
<p><strong>Culture</strong></p>
<p>Exposition Modigliani à Villeneuve d'Ascq. Intéressant sans être bouleversant, Chacun connaît Modigliani qui a son style aisément reconnaissable avec ses visages ovoïdes, ses longs cous, ses épaules tombantes. L'expo permet de saisir les raisons du succès. Tout d'abord, ces yeux vides qui suggèrent mystère et anonymat alors que les portraits traduisent malgré tout une psychologie. D'ailleurs, un tableau est saisissant par contraste, celui où le peintre donne les yeux : subitement, le charme s'évanouit, le tableau devient commun. On le compare avec le voisin (un autre nu), tout le reste y est. Cette question des yeux est donc cruciale. Ce n'est pas pour rien que l'expo est intitulée "l’œil intérieur". cela ne suffit pas car la succession d’œuvres donne à voir autre chose : les asymétries systématiques (des sourcils, des yeux, des oreilles, des narines), comme si tout était fait pur montrer l’imperfection et le décalage. Notons aussi une belle maîtrise du modelé de la chair. Au final, vaut le détour, pas forcément le voyage.</p>
<p><img src="http://lvdn.rosselcdn.net/sites/default/files/imagecache/vdn_photo_principale_article/articles/ophotos/20151205/1524816197_B977255395Z.1_20151205155057_000_GH55OEG95.1-0.jpg" alt="" /> <a href="http://www.lavoixdunord.fr/region/au-lam-a-villeneuve-d-ascq-dans-trois-mois-amedeo-ia19b0n3201544">source</a></p>
<p><strong>Événements</strong></p>
<p><ins>2 avril</ins> Club Démocraties (Gal Paris). Les femmes dans les conflits armés. au Palais du Luxembourg Salle Clemenceau 15 rue de Vaugirard - 75006 Paris. Inscription préalable obligatoire par courrier à : DÉMOCRATIES 22 avenue Eugénie – 92700 COLOMBES</p>
<p><ins>5 avril</ins> ANAJ IHEDN. <ins>Les réseaux sociaux sont-ils l’avenir de la gestion de crise ?</ins> Xavier TYTELMAN Responsable médias sociaux en gestion d’urgence Centre opérationnel de gestion interministériel de crise (COGIC) Emma VILLARD Travel Security Intelligence Analyst International SOS & Control Risks Jonathan KONCKIER Co-fondateur du réseaux social Qwidam __ Mardi 5 avril 2016 19h30 à 21h30 Amphithéâtre Desvallières Ecole militaire. <a href="http://link.simple-mail.fr/c/443/496056f11d97c3d0c1288e7ecc3db8460f580c99319f471c5724a3028b269f3b">Inscriptions</a></p>
<p><ins>7 avril</ins> Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) sur l’Ukraine : <ins>L’Ukraine, les accords de Minsk, le Donbass : retours du terrain</ins>. Jeudi 7 avril 2016 de 17h30 à 19h . Autour de Christine Dugoin, analyste géopolitique pour le think tank CAPE-SOGDIANE, et Mathieu Boulègue, associé au cabinet AESMA, qui présenteront les principaux enseignements de leur récent voyage d’étude en Ukraine (Kiev, Kharkiv et ligne de front/secteur de Lougansk). Les débats seront animés par Isabelle Facon, Maître de recherche à la FRS. Inscription obligatoire auprès de Mme Marylène Pion m.pion@frstrategie.org . FRS – 4 bis rue des Pâtures 75016 PARIS</p>
<p><ins>11 avril</ins> Lundi de l'IE - Les enjeux de la cybersécurité dans le monde industriel. 18 ) 20h00. Avec Pierre Calais, Président de Stormshield, éditeur de solutions de sécurité, notamment pour le secteur industriel. Stormshield est une filiale à 100% de Airbus Defence & Space Cybersecurity. Lieu : MEDEF IDF - Salle Pradeau (niveau -1) 10 rue du Débarcadère, 75017 Paris Participation gratuite - Inscription obligatoire
b.laurent@medefhautsdeseine.org</p>
<p><ins>13 Avril</ins> IHEDN IDF. Information et désinformation dans le cyberespace. Amphi Desvallières, 18h30 à 20h30. Avec FB Huyghe et D Ventre. Détails et inscriptions à www.ihedn-arparisidf.org.</p>
<p>A. Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/03/22/13/16#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2549Vers un nouveau gouvernement belge : une analyse géopolitiqueurn:md5:832ebfd3b276dac61e88b4ccd361e2fc2014-07-24T19:19:00+02:002014-07-25T21:48:05+02:00adminBelgiqueBelgique<p>Une coalition de droite semble en voie de constitution en Belgique (<a href="http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2014/07/22/un-gouvernement-de-droite-domine-par-la-nva-est-en-vue-en-belgique_4461328_3214.html">voir ici</a>). Si les partis sont d'accord sur le principe, il leur reste à négocier le programme de gouvernement, sujet par sujet : car ça se passe comme ça, en Belgique : on négocie les réformes entre l'élection et la formation du gouvernement. De ce point de vue, l'affaire est convaincante. Mais là n'est pas le sujet du jour. En effet, que nous dit cet accord en vue ?</p>
<p><img src="http://s2.lemde.fr/image/2014/07/15/534x267/4457500_3_1986_charles-michel-a-gauche-president-du_98d29be4464f71b21fd0af558b008ede.jpg" alt="" /></p> <p>Tout le monde se souvient de la précédente crise politique où le royaume était resté plus de 500 jours sans gouvernement. Personne ne voulait rejouer cette comédie pas drôle. Du coup, les accords politiques ont été très tôt signés au niveau régional. En effet, exception de l'élection de mai, le national coïncidait avec le régional. Mais alors que d'habitude, on se débrouillait pour que la coalition au national se reflète au régional, il n'en a rien été cette fois-ci : Wallons d'un côté, Bruxellois de l'autre, se sont dépêchés de trouver un accord de gouvernement au niveau régional, excluant au passage le MR de Charles Michel de l'affaire : celui-ci était donc "forcé", pour ne pas être partout dans l'opposition, de trouver accord au national. Ce qu'il a fait en s'alliant avec les partis "de droite" en Flandres.</p>
<p>Ainsi, nous voici en présence d'un fait assez nouveau, celui d'un alignement "idéologique" en Belgique, chose qui n'était pas si fréquente ces derniers temps. Certes, ce la forçait au consensus et à la négociation mais au dépens d'une certaine efficacité. Les Belges vont ici avoir plus de cohérence. Un retour au politique qui dépasse la question "nationale", je ne peux que m'en réjouir. Plus d'idéologie = moins de communautarisme, la recette est connue.</p>
<p>Reste la question de la NVA : ayant l'occasion de discuter avec pas mal d'amis belges, Flamands et Wallons, j'ai pu constater dans leurs propos que le discours de la NVA est moins "autonomiste" comme on le croit trop souvent à Paris que "politique" : car ses sujets touchent d'une part à ce qui concerne les impôts (de ce point de vue, il s'agit d'un parti "libéral") d'autre part à ce qui concerne l'immigration, sujet passé sous silence des débats publics mais qui ressort de façon déguisée à travers le masque "communautaire" flamands-wallons.</p>
<p>Cela étant, les Flamands pâtissent de la maladie de gens riches qui ne veulent plus payer pour la cohésion avec les autres régions du pays, invariablement traitées de paresseux (voir les Padaniens ou les Catalans). Il reste que la démographie a repris en Wallonie (essentielle à terme pour l’équilibre de la Sécurité Sociale, objet de la discorde entre les deux régions) et qu'on y observe également une certaine reprise économique. Autrement dit, une part des arguments d'il y a cinq ou dix ans est peu à peu en train de s'émousser : c'est peut-être ce qui a facilité l'évolution de l'électorat de la NVA et de son discours, mais aussi de sa capacité à transiger.</p>
<p>Toutefois, la dispute entre les deux (trois avec Bruxelles) demeure présente et on va s'attendre à de nombreux blocages entre national et fédéral : chacun devra jouer avec précision pour éviter un blocage qui serait, à coup sûr, aussi néfaste que l'attente de 500 jours de la dernière fois.</p>
<p>Dernier point enfin : pour le roi, sur le trône depuis un an, cette formation gouvernementale constitue un succès (certains doutaient à l'occasion de son avènement de sa capacité politique à gérer des crises).</p>
<p>A. Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2014/07/24/Vers-un-nouveau-gouvernement-belge-%3A-une-analyse-g%C3%A9opolitique#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2415