Egeablog - Mot-clé - Rapport de force - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearUkraine : l'affrontement des faiblesses - chlorine melturn:md5:9bb159503133b8f1abf376ceafa0d8d52014-02-22T16:14:59+01:002014-02-22T16:22:54+01:00chlorine melt<p>Ah oui, j'oubliais la révolution kirghize d'avril 2010 débouchant sur le régime du président... le pivot : après qu'il a quitté la capitale et que les régions ont esquissé un mouvement de désorbitage du pouvoir central : la défection régionale, couplée avec la menace de la scission fédéraliste, possible bascule des insurrections longues.<br />
MC.</p>Ukraine : l'affrontement des faiblesses - melt Chlorineurn:md5:b2493a16e5e08880a47be1fca504089c2014-02-22T15:56:22+01:002014-02-22T16:22:09+01:00melt Chlorine<p>C'est incroyable comment l'accumulation d'énergie derrière les digues montées de bric et de broc par le dialogue UE-Russie-Ukraine ne parvient pas à éloigner, chez moi, le souvenir d la révolution roumaine.<br />
Panique est le mot clef de la résolution de la situation.<br />
Les défection successives, de représentants des autorités d'une part, ou d'insurgés d'autre part, vient modifier le rapport des forces. Que la tête de l'Etat ou ses moyens viennent à donner l'impression de prendre la fuite, et c'est le berserk chez les insurgés, et alors la curée.<br />
De Gaulle à Baden-Baden ou Yanukovich à Khaarkiyv, deux formes de regroupement de force et de soutien qui ne prend de sens que dans la comparaison avec celles du camp adverse.<br />
Cordialement,</p>
<p>le chardon : oui, vous avez raison d'évoquer le cas roumain d'il y a 25 ans, cela y ressemble tout à fait. Même niveau de corruption, même faillite de l'Etat. Ici en plus, faillite économique. Et puis observez la Roumanie aujourd'hui : toujours des manifestations, toujours une élite corrompue, toujours l'absence d'Etat, 2M de Roumains hors des frontières...... et un pays qui appartient à l'UE.....</p>Ukraine : l'affrontement des faiblesses - Café du Commerceurn:md5:4f46f8298bb2685d287407df773970cd2014-02-21T11:39:25+01:002014-02-21T23:28:05+01:00Café du Commerce<p>Vous ouvrez votre billet par la “gêne” et les “troubles de perception” de la presse et c'est vrai. Ces temps-ci, on pourrait ouvrir tout sujet par ça. C'est que nous vivons un changement de siècle.<br />
L'autre jour au Café du Commerce, je demandais à un ami quelle était, selon lui, la date à laquelle avait commencé le XXème siècle français : 1870 et la Troisième République ? 1889 et l'Exposition Universelle ? 1914 et les chamboulements de la Grande Guerre ?<br />
Il me fit une réponse inattendue : « le XXème siècle a commencé en 1901 et il s'est terminé en l'an 2000. Pour la même raison dans les deux cas.<br />
---- Je ne te parlais pas du calendrier mais de la sociologie française.<br />
---- J'ai bien compris ta question : 1901, c'est le moment où les premiers élèves de l'école obligatoire pour tous (et donc de la lecture obligatoire pour tous), instaurée en 1882, atteignent l'âge adulte et deviennent des électeurs. En démocratie représentative, dans la mesure où les élus considèrent que la presse exprime l'opinion publique voire qu'elle la façonne, la lecture pour tous donne une influence énorme à ceux qui détiennent le monopole de la diffusion de l'écrit.<br />
---- Admettons dans la première partie du siècle. Mais l'influence de la presse écrite a été fort amoindrie lorsqu'on est passé à la radio-diffusion ?<br />
---- Fondamentalement ça n'a rien changé car la radio (la TSF), et plus tard la télé, sont des moyens de diffusion à sens unique, tenus par les mêmes ou par d'autres, mais fonctionnant toujours avec d'un côté des émetteurs soucieux d'influencer l'opinion et par conséquent d'influencer les élus, et d'un autre côté le récepteur passif que constitue le public.<br />
---- Donc tu fais commencer le XXème siècle en 1901. C'est original. Et ne reculant devant aucun paradoxe, tu le fais terminer en 2000 ?<br />
---- Oui parce qu'en 2000 l'information à sens unique et monopolisée disparaît à mesure qu'apparaissent la Toile, les blogs, les diffusions de témoignages et d'analyses par mailing-lists, les vidéos mises en ligne par des observateurs amateurs : alors non seulement le monopole de l'information et de ses commentaires disparaît mais en même temps le Peuple prend conscience de lui-même, de la valeur des idées fondamentales qu'il partage nonobstant quelques divergences. Il prend conscience surtout de sa liberté de penser et de l'abus de pouvoir dont la presse a fait usage jusqu'alors.<br />
---- On l'a vu notamment dans la manif dite “Jour de colère” : les journalistes qui étaient jusqu'alors protégés ou ignorés ne le sont plus et sont, au contraire, molestés.<br />
---- Et l'on peut comprendre que ce changement de statut du journaliste pose un dilemme aux intéressés : doivent-ils en parler pour essayer de gagner la sympathie due aux victimes mais au risque d'étendre le phénomène ? Ou considérer que c'est une info gênante et la passer sous silence ? Par conséquent je dis que le XXème siècle a duré de 1901 à 2000.<br />
---- Je vais en faire part au Chardon : ça justifiera qu'il introduise souvent ses billets par la “gêne” et les “troubles de perception” de la presse. »</p>
<p>Yves Cadiou</p>