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Boys (the Chirelles) 7/14

L'excellent article War on error de JM Berger, dans Foreign Policy, nous rappelle que le terrorisme n'est pas une chose politique : c'est un mode d'action. L'un parmi d'autres, au service d'une cause politique (ici, le jihadisme). C'est donc un moyen stratégique utilisé dans le cadre de la dialectique des volontés.

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Pensées fugaces

Si l'on observe le décalogue de la déclaration d'Helsinki en 1975 : 1/ Égalité de souveraineté des États 3/ Inviolabilité des frontières 4/ Intégrité territoriale des États 6/ Non ingérence dans les affaires intérieures des États. Autant dire tous les fondements de la communauté internationale. Ce qui est considéré comme la naissance des droits de l'homme )à l'Est insistait sur des principes très souverains.

400 Millions de réfugiés au niveau mondial. 1,5 milliards de personnes sont affectées par les conséquences des conflits. Cela coûte 600 Millions de dollars par an/ En Syrie, 4,3 millions de personnes sont déplacées, 1,2 millions sont réfugiés au Liban.

Il faut envisager un retournement de la notion de stratégie. Traditionnellement en effet, on l'attache à deux éléments : une organisation (l’État, l'entreprise, ...) et une procédure (analyse de l'environnement, choix des objectifs et des moyens). Pourtant, si on définit la stratégie comme la dialectique des volontés, alors la figure centrale devient celle du stratège. Par là, on passe d'abord d'un prisme objectif à un prisme subjectif. Le stratège n'est pas "celui qui fait la stratégie", mais la stratégie est le résultat des décisions de l'acteur. Car c'est la volonté qui caractérise la stratégie. Or, cette volonté n'est pas forcément "raisonnable", elle peut être soumise aux passions, aux limites et aux subjectivités des acteurs. Mais aussi à leurs intuitions.

Entre 2006 et 2013, il y a eu plus de pertes violentes au Mexique qu'en Syrie depuis le début des événements.

Les guerres civiles ne sont jamais totalement civiles. Toujours, un voisin ou un autre vient soutenir une partie. La "Communauté internationale" elle-même est ingérante.

L'armée : du banzaï au bonzaï.

Avec 8 milliards de dollars, l'ONU conduit 15 opérations de maintien de la paix. Pour le même prix, l'OTAN mène une opération (la FIAS) pendant un gros mois.

Une des conséquences des OMP de l'ONU au début des années 1990 (FORPRONU, Somalie, ...) fut la réticence de nombreux pays à intervenir sous la bannière de l'ONU. Cela a donné d'abord à l'OTAN puis à d'autres organisations régionales (UE, UA) une extension opérationnelle. Mais il semble qu'on assiste à un retour de balancier. La situation afghane d'un côté, les opérations plus offensives de l'ONU dans l'est de la RDC s'opposent. (voir la location de drones d’observation par l'ONU). On était dans du "robust PKO", on est désormais dans du Peace enforcement.

Au Mali, le problème des Français sont les islamistes, quand celui des Maliens sont les Touaregs.

Les guerres commencent quand vous le voulez, elles ne se terminent pas quand vous le souhaitez (Machiavel, Histoires florentines, 1532).

Géopolitique de la triche, ou la fin de la fable des abeilles.

Livre reçu, acheté, paru ou lu (ou un peu de tout ça)

Guerres & Histoire N°17 - Parution Vendredi 14 Février. Sommaire Un gros dossier sur la guerre de Sécession et la naissance de l'American Way of war.

Le n°68 de la revue Géoéconomie vient de paraitre ! Au sommaire : Apartés Où va l’Europe de l’énergie ? | J.-F. Cirelli - Fiscalité et compétitivité | É. Woerth - Comment freiner la désindustrialisation ? | H. Lachmann - Le marché des télécoms en France | P. Chaboisseau-- Les investissements chinois en Europe | J. Gravereau & J.-F. Di Meglio - Village global - Kaboul-Paris : voyage d’un gramme d’héroïne | Mickaël R. Roudaut - Chine-Taïwan : ennemis un peu, partenaires beaucoup | Barthélémy Courmont -Rente pétrolière et crise économique | Rodolphe Greggio & Benoît Mafféi - Géoéconomie du Brésil : un géant empêtré ? | Paulo Roberto de Almeida - BCE, le nouvel empereur de l’Europe | Jean-François Bouchard- Horizons africains - Gabon, pays émergent | Christian Gambotti - La piraterie maritime : quels enjeux pour le golfe de Guinée ? | Robert Dussey - L’Afrique et l’eau | Claude Jamati - L’amélioration des services de l’eau en faveur des pauvres dans les pays émergents | Silver Mugisha.

M. Raffray : "le Gal Hogard, Stratège de la contre-insurrection" vient de paraître chez Economica.

On vient de me passer "Uzbek et Rica", magazine qui vient de publier un numéro sur "Internet et le capitalisme".

Je viens de recevoir le dernier numéro de Soutien Logistique Défense avec notamment tout un dossier sur la logistique de Serval et notamment un entretien avec le Colonel Gueguen, chef J4 du CPCO.




Culture

Vu "La Grande illusion" l'autre soir sur Arte. Film remarquable qui n'a pas vieilli. On remarque que le duo Fresnay-von Stroheim dépasse tout le film : la deuxième partie avec la fuite de Jean Gabin et la fraternisation dans la montagne est bien plus faible. Il demeure un film solide de bout en bout, qui n'est jamais ennuyeux et confine, par moments, au sublime.

Visite du Musée de Lens (le Louvre). L'idée d'aligner les œuvres d'un grand occident selon une frise temporelle est excellente et parfaitement didactique. On ne peut qu'être frappé du rétrécissement des V° au X° siècle : cinq cents ans où la civilisation n'a presque rien laissé. L'effondrement politique de Rome a laissé place à un chaos durable.

Articles ou sites ou liens

Grand peuple

Ainsi donc, LE journal de référence, LE quotidien paraissant le soir, LA bonne presse garante des bonnes mœurs, LE journal qui nous garantissait un niveau d'analyse international splendide, bref, ce journal MODÈLE qui a longueur d'édito ne cesse de distribuer les bons et les mauvais points, LE journal, donc, a des journalistes facétieux. L'histoire de la selfie de Thomas Wieder dans le bureau de la Maison Blanche restera dans les annales. Voici donc la vérité des prix : quoiqu'on raconte, l'élite politico-médiatique est bien la même. Au fond, il faut prendre la défense de ce brave journaliste qui a montré le vrai envers du décor : cette visite est d'abord, dans tous les sens du terme, "représentation". Le plus drôle est donc de voir les deux pingouins, dans le fond, assis et tout petits et attendant que ça se passe, maintenant qu'ils avaient fait le boulot. Au fond, il a donné à voir la seule chose qui comptait : les journalistes en train de filmer.

Bon, d'accord, on aurait pu parler d'autre chose, ainsi que nous le fait remarquer D. Schneiderman, qui est en forme en ce moment et anti mainstream (si même quelqu'un comme lui parle de presse mainstream, alors moi j'ai aussi le droit. Enfin, j'espère). Il faut dire que l'analyse préalable du Monde sur la visite de notre Président était assez consternante : selon LE journal de référence, LA bonne presse (etc...), il s'agissait de dissiper les malaises franco-américains.... Mais où a-t-il vu ça, le gars ? quel malaise ? on n'a jamais -JAMAIS- été aussi proche de Washington ! Quel malaise ! Décidément, rein ne va plus et nous plongeons bien bas.

Vous me direz, la mode des selfies bat son plein et je comprends qu'Obama soit très tolérant : ainsi, voici le selfie qu'il se prit à l'occasion des obsèques de Mandela.

Et pour donner la parole à la défense, le texte du médiateur du Monde réagissant au torrent de protestations des lecteurs devant l'histrion. Un peu gêné le médiateur, mais pas tant que ça, après tout c'est un bon journaliste et la rédaction est solidaire. Ben voyons... Continuez comme ça et vous terminerez comme Libération. Ah ? déjà le cas.... ?

Événements

19 février Le cercle géopolitique de la Fondation Dauphine organise "L'Europe stratégique au défi de l'Asie" par Jean Dufourcq. Mercredi 19 février 2014, de 18h à 19h30 Université Paris-Dauphine Salle A 709 (bâtiment A, 7e étage, accès par l'ascenseur situé au fond de la cour d'honneur) Inscriptions

20 février Jeudi prochain 20 février, nouvelle séance du séminaire EHESS "Espaces fluides / espaces solides" Nous recevrons Bénédicte Tratnjek, doctorante en géographie, qui nous présentera une communication sur : "Espaces fluides et espaces mobiles : penser l'incertain de la guerre par la dimension spatiale"... Comme à l'habitude, ce séminaire se déroulera à l'EHESS, au 105 bd. Raspail, 75006 Paris, de 17 h à 19 h. Attention toutefois : nous ne serons plus en salle 9, MAIS EN SALLE 6 !!

28 février Irakli ALASANIA, Ministre de la Défense de Géorgie Interviendra le vendredi 28 février 2014 (9H 00 - 11H 00) sur le thème LA GÉORGIE, UN ACTEUR DE LA SÉCURITÉ EUROPÉENNE ? La conférence -débat sera présentée par Emmanuel Dupuy , Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . Le débat qui suivra se déroulera en anglais et sera modéré par Mathieu Boulegue (chercheur associé à l’IPSE). Y interviendront : Philippe Folliot, Député du Tarn, Secrétaire de la Commission de la Défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, Pierre Lellouche, ancien ministre, Député de Paris, Président du groupe d’amitié France-Géorgie à l’Assemblée nationale, Jean-Sylvestre Mongrenier, Chercheur associé à l’Institut Français de Géopolitique (IFG, Université Paris 8) François Lafond , Directeur général d’EuropaNova, Chercheur associé à l’IPSE Vendredi 28 février 2014 (9H00-11H00) 101, rue de l’Université-PARIS 6ème Salle Lamartine. Inscription obligatoire Présentation obligatoire de votre invitation et d’une pièce d’identité.

3 mars Démocraties organise un colloque le 3 mars sur "Une perspective de conflits majeurs est-elle crédible?" . Colloque au Palais Bourbon – Salle Colbert 126 rue de l’Université – 75 007 Paris/ 10h – 13h : Une situation stratégique mouvante. Président de séance : Charles BONAPARTE, chef d’entreprise, administrateur de DÉMOCRATIES. - Réflexion sur la stratégie militaire, amiral (2S) Alain COLDEFY, directeur de la revue Défense nationale. - Guerres majeures et guerres limitées, Etienne de DURAND, directeur du Centre des études de sécurité de l’IFRI. - Y a-t-il encore un risque de Grande guerre dans le monde ? Bruno TERTRAIS, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. - Les concepts stratégiques renouvelés ; de la dissuasion à la persuasion, général d’armée aérienne (2S) Bernard NORLAIN, ancien directeur de l’IHEDN. - Conflits majeurs : perceptions croisées en Europe et aux Etats-Unis, général (2S) Maurice de LANGLOIS, directeur du domaine de la sécurité européenne et transatlantique de l’IRSEM. - Le nucléaire et les risques de conflit majeur au XXIème siècle, Louis GAUTIER, conseiller-maître à la Cour des comptes, professeur à Paris I, directeur de la chaire grands enjeux stratégiques contemporains. 13h - 15h : déjeuner au Restaurant de l’Assemblée nationale 15h - 18h : Les options ouvertes. Président de séance : Renaud BELLAIS, chercheur associé à l’ENSTA - Bretagne, administrateur de DÉMOCRATIES. - De la guerre financière sociale et globale à un conflit mondial, Alain JOXE, directeur d’études honoraire à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. - De la guerre rêvée à la guerre probable, général (2S) Vincent DESPORTES, professeur de stratégie à Sciences-Po et HEC. - L’arme nucléaire n’est pas la seule cause de l’obsolescence de la Grande guerre, Général (2S) Claude LEBORGNE. - L’implication de la France dans un conflit majeur : une perspective improbable et insoutenable, Frédéric TIBERGHIEN, conseiller d’Etat. - La France est-elle encore militairement apte à un conflit majeur et dans quelles conditions ? général d’armée (2S) Jean-Marie FAUGERE, président du G2S. - Pourquoi faut-il penser l’impensable : deux scénarios de guerre majeure, François GÉRÉ, président de l’Institut français d’analyse stratégique, directeur de recherche à Paris-3 Sorbonne nouvelle. 18h : Conclusion par le Général (2S) Henri PARIS, président de DEMOCRATIES.

3 & 4 mars La RDN et la revue Passages vous invite au XIIe forum mondial du développement durable : "Lutter contre le changement climatique peut-il être source de progrès, de stabilité et de sécurité?". Lundi 3 mars de 14h00 à 22h00, mardi 4 mars de 9h00 à 17h00. Ecole militaire, amphi Desvallières, inscription

4 mars Les débats de l'IRIS - 2011-2014: un réveil arabe? - mardi 4 mars 2014 à l'espace IRIS. Organisée autour de François REYNAERT, journaliste et essayiste, de Denis BAUCHARD, ancien ambassadeur et conseiller pour le Moyen-Orient à l’IFRI, et animée par Beligh NABLI, directeur de recherche à l’IRIS. Inscriptions.

Le Chardon

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