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30/15 I'm looking through you

Cela se murmurait, puis la rumeur est devenue une fuite : la Turquie a autorisé l’aviation US à frapper l'EI depuis Inçirlik. Tout ça alors qu'un garde frontière a été tué à partir de la Syrie (zone tenue par l'EI), ce à quoi Ankara a répondu par quelques tirs d'artillerie. Ce n'est pas que le torchon brûle, mais la politique d’ambiguïté envers l'EI semble toucher ses limites. J'y reviendrai dans un billet dédié.

Source

Pensées fugaces

Accord avec l'Iran : chacun évoque les "grandes perspectives économiques d'un marché de 80 millions d'habitants". N'oublions pas que la corruption joue un rôle majeur, sans compter le corps des Gardiens de la Révolution qui sont aux affaires, dans tous les sens du terme. Bref, l'eldorado mettra un peu de temps à venir....

Prêt de l'UE à la Grèce, voici ce que me dit un correspondant : il faut lire « jeu d’écritures pour ne pas contresigner les faillites BCE et banques centrales, à recapitaliser d'urgence ». Alors on prête ce qui est déjà en défaut (FMI, BCE et BC) à payer cette semaine, plus un « samouraï bond » dans le marché, le compte est bon, cela fait 7 milliards qui en fait de prêt sont un « roll over » pour nous prêter à nous même via le compte grec (même pas crédité pour pouvoir se dispenser d'écrire « délinquant » sur les prêts réellement décaissés en 2010). Et comme l'opération EFSM foire, cela prend la forme d'un « prêt relais » de 3 mois sur le prêt relais sur 3 ans…

Sommet des BRICS à Oufa. La presse en a peu parlé. Constatons qu’il fut suivi de la réunion de l’Organisation de Coopération de Shanghai : on apprenait ainsi que l’Inde et le Pakistan avaient ouvert les démarches d’adhésion. Ainsi, l’OCS s’étend elle aussi, aux deux frères ennemis d’Asie du sud : un peu comme si l’Otan avait décidé d’accueillir la Grèce et la Turquie. Logiquement, cela ne devrait pas marcher, non ? Plus sérieusement, on peut voir cela soit comme une « alliance » contre l’Occident, soit comme un nouveau type de réunion de non-alignés (sous-entendant que l’alignement se fait désormais uniquement « à l’ouest »). Ou encore, une réunion des « émergents » qui cherchent ainsi à se doter d’organes politiques (sommet des BRICS, OCS, banque asiatique de développement). Constatons enfin que le silence occidental cache mal, sous l’apparent dédain, le désarroi face au monde comme il va.

Djibouti demeure une base française, avec des effectifs conséquents. Rassurant. La logique comptable touche à ses limites. Une carte suffisait à dire qu'il fallait conserver la base; Savoir qu'Américains, Chinois, Japonais, Italiens ont la leur devait suffire. Mais non, il a fallu une révision (revoyure) de la LPM pour se rendre compte des évidences.

Parutions

ISRAËL ET SA DISSUASION Histoire politique d'un paradoxe Nicolas Ténèze L'Etat hébreu peut être considéré comme l'une des puissances nucléaires, bactériologique et chimique majeures. Il est depuis les années 60 à la pointe de la recherche militaire. Par nécessité de survivre dans un environnement hostile, Tel-Aviv élabore à l'aide de ses alliés occidentaux une sécurité qu'elle voudrait absolue. Le paradoxe réside dans l'impuissance de cette dissuasion face aux Etats-voyous et aux groupes terroristes, de la Guerre Froide à l'opération Barrière Protectrice. L'Harmattan

Les nouvelles alliances énergétiques russes : mythes et réalités par l'IFRI

LES TERRES RARES : ENTRE DÉFIS GÉOPOLITIQUES ET DÉPENDANCE GÉOSTRATÉGIQUE France, Union européenne, Groenland, Chine, Russie, Etats-Unis par Viviane Du Castel. La demande mondiale de terres rares étant importante, cet ouvrage constate la nécessité de réduire la dépendance européenne et propose différentes solutions. Pour l'auteur, les enjeux des terres rares à l'horizon 2030 laissent apparaitre des scénarii de risques de rupture d'approvisionnement comprenant des hausses des prix et une nécessaire adaptabilité des états, favorisant une nouvelle lutte d'influence sur les principaux pays producteurs. De nouvelles stratégies se mettent donc en place.

Guerre française contre le terrorisme islamiste par Grégoire Matthias. En janvier 2015, les Français découvrent avec stupéfaction que le territoire national peut être de nouveau touché par des attentats islamistes. Si la France est désormais un des États les plus engagés dans la lutte contre le terrorisme, de la bande sahélo-saharienne au Moyen-Orient, elle est aussi une des puissances qui ont contribué à déstabiliser la Libye, en faisant basculer celle-ci dans le chaos et le djihadisme. La Libye et la Syrie sont actuellement les épicentres de la déstabilisation islamiste de régions entières du Sahara et du Moyen-Orient. L’émergence et le développement de l’État islamique répondent à une stratégie régionale et mondiale théorisée par des idéologues djihadistes et des officiers irakiens. Le départ des jeunes français en Syrie et les attentats de Paris de janvier 2015 s’inscrivent à la fois dans cette stratégie politique et dans un projet religieux islamiste. Dans cette nouvelle forme de guerre contre le djihadisme international à laquelle la France est confrontée, il existe désormais un deuxième front, un front intérieur. Cet ouvrage présente les aspects géopolitique et religieux des crises que traverse notre pays et analyse le phénomène djihadiste à partir des revues et des vidéos de l’État islamique, ainsi que des témoignages rapportés par les médias français et allemands. 175 pages Prix : 14 euros. Gregor Mathias est docteur en histoire et chercheur associé au Centre Roland Mousnier à l’université Paris-Sorbonne. Spécialiste des questions de sécurité et de défense en Afrique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages en histoire et géopolitique sur la guerre d’Algérie et les récentes opérations de l’armée française au Mali et en Centrafrique

Articles, sites et liens

Mot bobo

Je l'ai déjà mentionné, mais ce mot de paradigme mis à toutes les sauces, ce la m'indigère. Dites, les gars, pour prouver votre "scientificité", oubliez ce mot, non ?

Culture

Il y a cinq ans, quand on disait que le whisky japonais valait le détour, les gens ouvraient des yeux ronds. Maintenant, n'importe quel prisunic du Nord Pas de Calais ou de l'Ardèche vous en propose une bouteille. Je veux bien, mais cette brusque augmentation de production est suspecte. Je ne parle même pas des whiskys bretons, lorrains, alsaciens ou corses qui fleurissent. Bon, c'est décidé, je passe à l'Armagnac. On a le goût de la solitude ou on ne l'a pas. N'appelez pas ça snobisme.

Bande annonce du prochain James Bond, Spectre.

A. Le Chardon

Commentaires

1. Le mercredi 29 juillet 2015, 20:55 par Ph Davadie

Le whisky étant celte, rien d'anormal à ce qu'il y en ait du pur breton. Le lien entre les Celtes et l'empire du soleil levant me paraissant plus ténu...
Sinon, plutôt que l'armagnac, le chouchen peut aussi être tenté...

ALC : pour tout dire, ce qui fait la qualité d'un Whisky, c'est l'eau, non la celtitude. Ce qui explique qu'on puisse trouver des choses convenables au Japon et que cela paraisse plus difficile en Bretagne, qui n'est pas réputée pour la pureté de ses eaux. Chouchen, je ne sais même pas ce que c'est... Encore une création commercialo-folklorique pour touristes et fréquenteurs d'écoles Diwenn. Si l'on veut vraiment, tester les calvas qui ne sont pas une spécialité normande : on trouve des choses très bien en Armorique aussi. Je persiste pour l'Armagnac.

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